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13 juillet 2008

A la cape

DSC00502Depuis notre entrée dans cette vilaine mare à canards caractérielle, nous avons essuyé vents contraires, pétoles, cargos indélicats voulant nous soumettre et maintenant la bonne vieille baston du Golf du Lion...

Nous avons rasé les côtes de Barcelone en prévision d'un près violent vers Hyères. Les éléments se liguent contre nous: 8 à 9 prévus et nuit sous orage, digne des grains tropicaux de notre départ. Jérôme suggère de relacher à Barcelone. Je m'acharne, je veux rentrer.

Son et lumière. ça commence par un système orageux sans fin aux abords de Barcelone. C'est mon quart, je m'échine à faire avancer le bateau en ignorant la foudre et les grains.  ça pète de partout et sans ordre ni logique apparente.  On dirait que les orages s'accrochent à nous. Au bout de quelques heures, je n'en mène pas large, cale la barre et redescends discuter avec Jérôme de la meilleure marche à suivre pour éviter d'être foudroyés. Il lit tranquillement son bouquin de survie où il est question de passer une chaine autour du mat et de la filier dans l'eau. Super pratique comme recommendation dans la tempête!! On oublie donc. Le passage concernant le barreur est plus intéressant: Eviter à tout prix d'y rester sous peine de faire office de paratonnerre... Convaincu, vje retourne réduire la toile, branche le pilote avant de redescendre me mettre au sec. Je veillerai depuis l'intérieur en attendant que ça se calme. Vigilance car la visibilité est vraiment réduite. 

Jérôme prend son quart. Plus d'orage. Je dors enfin. Réveil en urgence, Jérôme jure comme un forcené: un cargo suit une route parallèlle à la nôtre, à moins de 20m de distance, sans infléchir sa trajectoire. Il nous a vu pourtant, c'est évident. Salopard. Le vent a encore forci, le portique vibre tout ce qu'il peut, et les panneaux solaires se font la malle. Même pas le temps de prendre un café.

3 ris dans la toile, génois roulé, trinquette seule, ça forcit toujours et il n'est que 10h du mat'. Nous sommes  à peu près au milieu du golfe du Lion. L'anémomètre à main indique : 45 - 50 noeuds. soit  50-55 noeuds en tête de mât, référence de la vitesse du vent. C'est encore bien plus violent que ce qu'annonce le Crossmed.  Plus possible de tenir le près même bon plein. J'affale la GV sous pilote et le bateau se positionne naturellement au travers de la vague sous trinquette seule. Pas besoin de solliciter Charlie pour rien. J'amarre la barre à contre, ferme tout et rentre pour prendre enfin ce café bien mérité. C'est la première fois que je suis à la cape. La trinquette va souffrir mais c'est désormais le confort. Le seul soucis est la dérive à 3 noeuds vers l'Italie, bien trop à l'est de notre objectif. Décidément, jamais nous n'aurons eu la possibilité de faire route directe depuis Gibraltar.

Pas grand chose à faire de plus sinon retourner à Hornblower et sortir de temps en temps voir comment ça évolue.      

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