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27 juin 2008

Faial magic mystery tour

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Vacances méritées : Galapiat est en ordre de marche, météo trop molle pour que l'on parte immédiatement, la bonne fenêtre semblant plutôt se situer vers le 28. Il y aura alors assez de vent pour se traîner à la voile dans la zone de calmasse habituelle sans l'aide de Mr Volvo, pour toucher ensuite du nord plus consistant jusqu'à Girbraltar. Ne reste donc qu'à partir à la découverte de l'île sans culpabiliser...

J'ai dû un peu trop tirer sur la CB qui refuse obstinément de fonctionner pour me financer la loc d'une voiture. Pour une fois, je fais appel à Jim qui, avec sa mauvaise habitude de se faire entretenir depuis le début du voyage, n'a rien sur lui. C'est donc Jérôme qui nous permet de partir motorisés à la conquête de l'île. Au dernier moment, Jim décide de ne pas venir et préfère rester à bord. Susceptibilité quant à la remarque que je lui fais sur sa pingrerie? Je ne sais pas. Tant pis et dommage pour lui car cette petite virée est la lumineuse et courte récompense d'une dure semaine de labeur et d'un convoyage austère.

Faial est en effet une succession de visions à couper le souffle, sublimées par une solitude parfaite de chaque instant où Jérôme et moi sommes les seuls âmes qui vivent à plusieurs kilomètres à la ronde. Phare lunaire sur une côte basaltique découpée à la serpe; casse-croute intime dans le bien nommé bar "Fin do Mundo" tenu par un portuguais revenu au pays après 20 ans aux US; plages noires et désertiques où déferlent les lames glacées de l'Atlantique; tour circulaire du cône de la "Caldeira" pendant lequel Jérôme et moi sortons enfin de notre retenue habituelle pour parler vrai et vraiement.

Journée magique, parfaite et rare. Je me vois bien revenir ici pour plus longtemps, m'installer dans une de ces petites maisons en pierre, aussi resplendissantes sous le soleil, submergées de bougainvilliers  luxuriants, que glaciales lorsque l'anticyclone fait place à la grisaille et aux pluies sans fin de l'hiver. Un petit voilier pour musarder de temps à autre dans le chapelet d'îles isolées à visiter à 300 milles à la ronde. Quelque part entre tropiques et bretagne, misanthropie partielle assumée...

J'avais souvent rêvé des Açores, trop peut-être en craignant d'être déçu par le réel. Et bien non, comme curieusement dans presque chaque territoire portuguais actuel ou passé : Guinée Equatoriale, Sao Tome, Madère, Cap Vert, la magie opère. J'ai tellement souvent souvent fantasmé mes terres d'aventure, si souvent été déçu, mais jamais là où on parle portuguais à tel point que je me demande si je ne traîne pas une quelconque vie antérieure mélancolique dans une de ces terres.   

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