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11 mai 2008

Ramener le bateau

fusRevenu à Paris, je n'ai guère le temps de penser à la façon dont je vais pouvoir ramener le bateau en Europe. Comme prévu, je fais le virement à Jo et lui demande de procéder aussi vite que possible à la radiation de son pavillon, afin que je puisse le mettre à mon nom. Une semaine après, je pars au Vietnam pour 15 jours avec Bach Yen et les enfants. J'essaye de ne pas trop y penser et y passe un excellent séjour mais pour autant, je ne ne dois pas trop traîner.

Au début, je pense qu'il ne doit pas être si difficile ni trop coûteux de le caler sur un cargo et de le faire acheminer en France. Ceci dit, il faut que je pense aussi à l'alternative du retour par mer. Dans ce dernier cas, la seule période possible est proche : avant la mi-mai, car après, le risque de cyclones est important, et ensuite, les alizés reprennent de la force et rendent très difficile la sortie des Antilles avant... l'année suivante.

J'explore les deux possibilités de concert : demandes de quotation à des shipping agencies panaméennes, françaises, à des sociétés spécialisées dans le transport de bateaux genre dockwise; et parallèlement, je passe une annonce pour trouver des équipiers car si le retour par mer s'impose, je ne me vois pas le confier à un convoyeur. Quitte à ce qu'il rentre ainsi, ce sera avec moi.

A la mi-avril, ma décision est prise: Galapiat rentrera par mer et avec moi. Les rares réponses que j'obtiens entre temps pour un retour par Cargo sont compliquées et prohibitives: 25 000 €. J'ai recruté deux équipiers pour m'accompagner dans l'aventure : Jim, un ami de longue date, disponible à ce moment, qui m'a fait découvrir moitessier au lycée, avec 2h de nav' en manche au compteur, et Jérôme, jeune petit cousin à son retour d'Australie, que je ne connais pas bien et que me recommande son père, mon parrain. A trois, ça doit aller même si quatre, ça serait mieux. Je pense éventuellement à contacter Fernando mais il est caractériel, me prend à juste titre pour un bleu bite et serait capable d'embarquer en douce un kilo de coke caché dans les fonds.   

Je prends un aller simple pour le Panama le 10 Mai. Je me sens excité et merdeux en même temps. Ces dernières années à Paris ne m'on pas précisément aidé à affuter mon sens marin mais j'espère que, comme le vélo, ça revient vite. Je me suis préparé autant que faire se peut : J'ai reçu les papiers à mon nom une semaine avant le départ, Jo m'a gentiment prêté son iridium et j'ai chargé U-grib, qui doit me permettre de récevoir la météo. J'ai prévu le minimum introuvable au Panama et utile sur un bateau- fusées fonctionnelles, GPS de secours, pièces pour le Volvo, cartes, pilot charts. J'ai aussi embarqué une pharmacie sérieuse non sans m'être entraîné une journée entière avec Olivier, sympathique et pédagogue cousin de Bach yen, anesthésiste, à faire une piqure sous-cutanée, une intra-musculaire et à recoudre une pauvre aile de poulet qui n'avait rien demandé.

Bach-Yen reste avec les enfants et ce ne sera pas facile. Je lui promets de faire aussi vite que possible : préparation, avitaillement du bateau inconnu en une semaine, départ au plus tard le 20 Mai et route directe sans escale jusqu'à Hyères.

Excitation, inquiétude / excitation, inquiétude. Je festoye un peu trop la veille de mon départ et manque mon vol. Penaud, je prends celui du lendemain.   

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